Lundi 23 avril 2018 a eu lieu une soirée débat sur “Comment accompagner les enfants qui nous mettent au défi?”
Une vingtaine de participants, une intervenante pertinente et drôle, de quoi dédramatiser les plus petites situations qui ont le don de mettre les nerfs à rude épreuve.
Ah ces enfants quelle énergie !
Ce que le thème a inspiré :
- Quête d’autonomie
- tester les limites
- contrarier
- perception de l’adulte caprices/besoins
- clés de la sérénité
- résister
- céder à
- usure agacement fatigue….
Ce que l’on en a retenu :
– Souffler
– Accompagner l’enfant, entendre et mettre des mots sur les émotions qui traversent l’enfant.
– L’enfant ne fait pas caprice, il exprime un besoin réel qui nécessitera une réponse.
– Exprimer notre peur, notre inquiétude. « j’ai peur pour toi si tu descends le toboggan debout, tu risques de tomber je vais t’accompagner. »
– L’enfant ne s’oppose pas à nous, le « non » est une affirmation de lui-même dans sa construction identitaire.
– Les phases de défi, les besoins de limites, repères, correspondent à la quête de l’enfant qui est de devenir un adulte autonome. Les parents sont là pour l’accompagner sur ce chemin cadré, borné dans lequel l’enfant pourra en toute sécurité avoir le choix afin de désamorcer le conflit potentiel.
– Les parents sont responsables et garants de la sécurité affective et physique de l’enfant.
– Reconnaître que l’enfant nous interpelle lorsqu’il s’oppose, exprime un besoin, une attention, un moment privilégié.
« Les limites nécessaires ne légitiment pas de ne pas chercher d’alternative pour ne pas brimer inutilement l’enfant. On peut souvent proposer autre chose, d’aussi attrayant ou presque, mais qui évite tout préjudice. C’est encore une occasion de faire comprendre en quoi l’alternative est meilleure, puisque ne causant aucun mal à personne : « Tu ne peux pas faire ça, parce que… mais tu peux faire ça. » Par exemple, on peut donner du papier, éventuellement un panneau ou un coin de mur, pour que l’enfant puisse dessiner dessus, plutôt que sur les murs où on ne veut pas qu’il dessine. On peut mettre hors de sa portée des objets fragiles ou dangereux. On peut encore rester avec lui, pour éviter l’accident, en lui montrant le risque, mais sans entraver sa liberté d’explorer son environnement. Si une activité peut être dangereuse, ou si le parent a trop peur pour son enfant, il peut lui proposer de la faire en étant tenu, ou autrement mis en sécurité »
« Comme le met en évidence Winnicott, il est impossible d’introduire une autorité éducative sans bases
affectives sécurisantes qui donnent à l’enfant le sentiment de compter pour quelqu’un, d’avoir de
l’importance, d’être aimé. »
Pour aller plus loin :
– BEAGUE, P., « Il faut mettre des limites aux enfants »,Le Ligueur n°38-39-40, 2005 BEAGUE, P., (dir.),
– Quels repères pour grandir, Bruxelles, Fondation Dolto, 2004 (www.associationfdolto.be)
– BEAGUE, P., « Les limites, l’affaire du siècle. », Pratiques d’écoles n°4, 2006
– BERGER, M., L’enfant et la souffrance de la séparation, Paris, Dunod, 2002
– CALIN, D., Du maternage à l’éducation
– CYRULNIK, B., Les nourritures affectives, Paris, Odile Jacob, 1993
– CYRULNIK, B., De chair et d’âme, Paris, Odile Jacob, 2006
– DAMON, J., « Vers la fi n de la fessée ?» in Futuribles N° 305, Février 2005
– DAVID, M., APPEL, G., Loczy ou le maternage insolite, Paris, Scarabée, 1973
– MEIRIEU, P., Le choix d’éduquer : éthique et pédagogie, Paris, ESF, 2002 (1èreédition 1991)